Le travail artistique de Chloé Courbet est centré sur les effets de matière. Décoratives ou utilitaires, en grès blanc, ses pièces sont cuites à 1280 degrés, réalisées tantôt dans un four électrique, tantôt au bois, conférant à chaque création une étrangeté singulière car elles figurent des objets familiers avec une patine au jus d’oxydes qui leur donnent une impression d’objets antiques qui éveillent l’imaginaire.
Son approche artistique englobe diverses techniques, qu’il s’agisse de monter des volumes à la plaque ou de les façonner au tour. Chloé Courbet fabrique des négatifs en plâtre. Ces moules permettent d’estamper la terre, créant des empreintes en reliefs qui évoquent un riche héritage visuel. Par exemple, elle puise dans l’esthétique des anciennes publicités des années 50/80, ainsi que dans des éléments emblématiques tels que les cassettes audio, les grenades militaires offrant ainsi une réinterprétation artistique des objets en les transfigurant dans une matière pérenne qui leur est étrangère.
Elle trouve son inspiration dans les objets qu’elle chine et elle les réinterprète, tissant ainsi une nouvelle histoire à travers ses créations. Chloé Courbet n’est pas simplement une céramiste, mais une narratrice visuelle qui explore le passé tout en insufflant une vie nouvelle à des éléments qui ont autrefois occupé des espaces du quotidien. Chaque pièce qu’elle crée devient ainsi une expression portant en elle le poids de l’histoire tout en dévoilant une perspective contemporaine.